sauter la navigation et passer au contenu principal
La série Artistes du printemps avec Juno Birch

Une extraterrestre au printemps

Lire plus

La série Artistes du printemps avec Juno Birch


Sur sa page Instagram, Juno Birch se décrit comme une drag queen, une femme transgenre, une extraterrestre à Manchester et elle ajoute qu’elle est libre pour des contrats. Merveilleux, non? Cependant, le matin où nous nous sommes parlés, son chaton, un oriental de cinq mois, n’allait pas bien. Une femme transgenre intergalactique qui arpente sa maison avec un chaton dans une boîte par un froid matin de février à Manchester constitue une scène saisissante, un mélange de fantaisie et de réel, ce qui est en quelque sorte la signature de son personnage et de son art.

Vous avez peut-être vu Juno Birch dans la série Ru Paul’s Drag Race sur Netflix, en train de déguster un gratin de homard tout en jugeant des concurrents habillés comme des ménagères extraterrestres. Ou vous faites peut-être partie de sa légion d’abonnés sur YouTube, qui aiment regarder le monde étrange qu’elle a créé dans le jeu Les Sims pour PlayStation. Dans l’une de ces vidéos, on peut voir Brenda McDonald, un avatar portant une minijupe rose et des chaussures à plateforme roses, interagir avec son époux, Ronald McDonald, le populaire clown de la franchise de restauration rapide. Ces vidéos, que Juno commente, cumulent souvent plus de 100 000 vues.

Le court-métrage qu’elle a conçu pour la série Artistes du printemps de Jo Malone London met en vedette une ménagère extraterrestre des années 1960 qui atterrit dans le jardin botanique de Manchester et qui s’y promène, un peu déroutée et incertaine de ce qu’elle doit faire dans la nature. À un moment, elle pêche un poisson en plastique d’un étang et le manipule comme un jouet. « Même si j’utilise toujours l’humour pour m’exprimer, j’y mets toujours ma nuance personnelle », nous dit Juno en expliquant ce qui motive son travail. « Être une femme transgenre est quelque chose qui m’a fait sentir étrange, artificielle et anormale parce que je ne suis pas une femme biologiquement, et j’ai été très inquiète à ce sujet durant de nombreuses années. »

“Être une femme transgenre est quelque chose qui m’a fait sentir étrange, artificielle et anormale parce que je ne suis pas une femme biologiquement, et j’ai été très inquiète à ce sujet durant de nombreuses années.”
Juno Birch, drag queen et sculptrice britannique

Ce mélange d’étrangeté extraterrestre intégré à la vie quotidienne de la planète Terre constitue une analyse des difficultés et, surtout, de la liberté et du plaisir qu’offre le parcours pour devenir une femme transgenre. Juno Birch est à un point de sa vie où elle a décidé d’accepter totalement « le fait d’être artificielle ». La scène où l’extraterrestre prend le poisson est une référence amusante au moment où Edward aux mains d’argent tente de boire une limonade, qui ressort finalement par sa gorge. « Il se trouve dans ce monde pastel et il ne sait pas ce qu’il fait », nous dit Juno en riant. « Je ne veux pas qu’il soit pris trop au sérieux », ajoute-t-elle en parlant du film qu’elle a tourné pour Jo Malone London. « Ce que je désire, c’est que les gens rient et se disent : “Mais, qu’est-ce que c’était que ça?” »

Le printemps est arrivé

De l’art inspiré par une nouvelle saison

Powered by Translations.com GlobalLink Web SoftwarePowered by GlobalLink Web